Je n’aurais probablement pas pousser aussi loin l’aventure si j’étais resté seul. Ma rencontre avec des musiciens engagés dans le même questionnement que le mien, en quête, eux aussi, d’horizons nouveaux, allait poser les bases d’un travail de recherche qui ne s’est jamais interrompu.
En 1967 nous avons fondé le groupe Horde Catalytique pour la Fin (Jacques Fassola, François Bourlier, Gilbert Stuerga, Richard Accart). Nous voulions le son, la matière sonore, avant qu’elle ne soit reprise et modelée par un code culturel. Nous voulions aussi découvrir les musiques du monde et ce que chacune pouvaient nous révéler de l’univers musical.
L’aventure de Horde a duré un peu plus de cinq ans, à sa suite, et toujours selon le même projet, j’ai fondé avec François Bourlier et Badra Caïs-Ménassieu, le groupe Arthéa avec lequel je travaille toujours.

ECOUTER LE SON

L’écoute des sons, leur observation, leur exploration est la base de mon travail. Ecouter les flux harmoniques d’un morceau de duralumin percuté, le comparer à ceux émis par un bloc de bois dur, goûter la beauté du son du bambou ou celui de la pierre, découvrir que le polycarbonate est un excellent transmetteur et le plexiglass, un absorbant phonique et un réfléchisseur, essayer de comprendre comment ces matières vibrent et comment on peut les utiliser : un univers insuffisamment exploré s’offre à nous, et il n’a pas fini de nous surprendre.

PARCOURS D'INTERVALLES

L’exploration des intervalles musicaux tient, lui aussi, une place majeure dans mes recherches. Notre oreille a été formée et conditionnée à l’écoute d’une gamme de douze tons. A partir de ces douze tons, les musiques savantes et les musiques populaires ont créé des chefs d’oeuvre. Cependant, il existe, de par le monde, d’autres découpages de la matière sonore, d’autres gammes que celle des douze demi-tons égaux et d’autres intervalles entre les notes que le demi-ton.

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